Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Marc T.
285 abonnés
561 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 25 février 2015
Un chef d’œuvre, rien à jeter, pas 1cm de pellicule, l'histoire s'entrechoque avec une grande intensité, c'est magnifiquement filmé et orchestré, que dire de plus ?
Dans cette histoire ou la discrimination raciale prédomine, les personnages fonctionnent en binômes : Un couple de blancs : le sénateur et sa femme ; un duo black de voleurs de voitures ; deux flics blancs ; un couple de blacks : Cameron le cinéaste et sa femme ; et enfin un épicier et sa fille d'origine asiatique.
spoiler: Los Angeles en 2004, en plein centre ville, le sénateur et sa femme se font voler leur voiture par le duo de braqueurs. Le cinéaste et sa femme se font contrôler et humilier par les deux flics blancs. L'épicier et sa fille achètent une arme pour protéger leur boutique. Les destins de ces personnages ne vont cesser de se croiser. La tension croissante nous fait craindre le pire : vengeance, attentats, représailles... Et pourtant tout ne se passe pas comme prévu, loin de la : le scénario machiavélique nous réserve bien des surprises.
Le casting est remarquable : Matt Dillon joue Ryan le flic raciste et Ryan Phillippe interprete son équipier ; Brendan Fraser dans le rôle de Rick le sénateur, et Sandra Bullock sa femme ; Don Cheadle est Graham l'inspecteur black et William Fichtner est Jake Flanagan l'inspecteur blanc. Tous les rôles sont très bien tenus et il serait injuste de ne pas mentionner Terrence Howard le cinéaste, Ludacris le voleur de voiture et Michael Peña le serrurier.
Excellente réalisation de Paul Haggis, largement récompensée par 3 Oscars (meilleur scénario original, meilleur film et meilleur montage), Primé à Deauville ; et par la British Academy... Un thriller à ne manquer sous aucun prétexte.
Un film creux comme on n'en fait plus. Ce film n'est qu'un kaléidoscope de jurons, de clichés raciaux et de rebondissements maladroits. La quasi totalité des échanges entre personnages tourne autour de la race. On a droit pendant presque deux heures à des "sale blanc", "sale noir", "putain tu as renversé un chinetoque", etc. Puis des rebondissements spectaculaires ont lieu : le flic raciste sauve de la mort la femme qu'il avait peloté plus tôt, le noir tueur de chinois et braqueur de blancs délivre plein de clandestins sans empocher un centime et leur donne même 40 dollars (!), etc. C'est caricatural et manichéen au possible. On passe d'un extrême à l'autre en vingt minutes. Un vrai film en carton-pâte ! Quant à Sandra Bullock, hargneuse et même insupportable, son apport à l'intrigue est infinitésimal. Tout est pompeux, faussement léché, peu rythmé, bref pénible. Seules quelques scènes présentent quelque intérêt, comme la "négociation" entre le noir et le flic qui réussit à le faire rentrer dans sa voiture et lui sauve la vie. C'est quand même très peu. Pour moi, Paul Haggis a complètement raté son coup.
Le film qui a gagné l'oscar en 2004 est le controversé Collision. Je n'ai pas vu Le secret de Brokeback Mountain donc je n'ai pas comparer. Mais Collision a été une vraie claque : Paul Haggis signe un film original, dénonciateur, profond et virtuose. On y suit plusieurs personnages qui sont confrontés au racisme : parfois ils en sont victimes, parfois ils en sont à l'origine, et parfois même les deux. Haggis a réussi à mettre tous ses personnages sur un même pied d'égalité, sans en délaisser certains au profit d'autres, et il a surtout réussi à tous les développer, à leur mettre une personnalité qui est complexe et pas manichéenne. La flopée d'acteurs qui les interprètent sont tous bons, mais on retient surtout Matt Dillon, Sandra Bullock, Michael Pena (son personnage est le plus beau intérieurement), Ludacris et Don Cheadle. La narration est fluide, la mise en scène est excellente et la musique accompagne bien le film. Chaque situation a une puissance remarquable. Il y a une ambiance nocturne et tendue jusqu'à la conclusion finale, qui vient couronner le film en apothéose. Un magnifique film sur le racisme, qui est pour moi un chef-d'œuvre.
Voilà un film qu'il vaut mieux apprécier sous peine d'être un odieux raciste ou un punk anarcho-syndicaliste qui aime aller contre le courant juste pour pas faire comme tout le monde... Oh dites, vous me voyez venir n'est ce pas ? Ce film là, c'est pas sérieux non ? C'est daubé du cul vous trouvez pas ? Ah non, tout le monde le trouve génial, c'est la critique la plus intelligente sur le racisme ? Qui a vu "the intruder" ou "Malcolm X"? En fait peu importe, ne parlons pas d'autres films mais parlons de ce machin capilotracté par le yes-man Paul Hagis. Analysées une par une les petites historiettes sympatoches qu'ils nous sert ne seraient même pas digne d'un court métrage bâclé (c'est l'histoire d'une bourgeoise qui se fait braquer, qui tombe dans son escalier et qui dit à sa femme de ménage qu'elle est sa meilleure ami, c'est l'histoire d'un policier raciste, un jour il est méchant avec une métisse et le lendemain il la sauve des flammes de l'enfer). Hormis le fait que tout le monde habite dans la même rue à Los Angeles (ok c'est comme ça dans un film choral) que les histoires ne tiennent pas debout (ok c'est comme ça dans un film choral) que les acteurs jouent des stéréotypes révoltants (ok c'est comme ça dans un film choral)et que la réalisation soit totalement inintéressante avec violons et ralentis au moment où tout le gratin d'Hollywood doit s'émouvoir dans la salle (ok c'est comme ça dans un film choral de merde) on va s'attarder sur une seule saynète qui m'a franchement fait me poser des questions, celle de l'iranien qui tire sur une petite fille. Au final quand on réfléchit le personnage qui commet l'acte le plus abjecte à savoir tirer sur un enfant, le personnage qui appelle le plus à la haine en réclamant à corps et à cris une arme à feu, le personnage le plus bête du film est bizarrement un homme mûr Iranien qui trouve la rédemption uniquement parce qu'il sait pas lire trois lettres sur une boîte de balles. Vous le trouvez toujours anti-raciste ce film ?
Depuis le "Short Cuts" de Altman et plus tard l'apparition de Paul Thomas Anderson sur le "marché" , le film choral est devenu le format préféré des cinéastes prétentieux (pensons à la fausse profondeur de "21 Grammes). "Collision" en est un exemple des plus intéressants, mais bien plus en tant que symptome qu'en tant que modèle à suivre. Difficile de faire plus démonstratif et volontairement didactique que ça. L'anti-manichéisme qui veut que le raciste n'est pas forcément celui que l'on croit a droit à un traitement ultra-systématique et bien entendu manichéien en diable. Les situations sont artificielles et télephonés depuis la cabine juste à coté du cinéma. Reste les points forts classiques des prod' US qui s'en donnent la peine: une certaine qualité d'écriture surtout dans les face-à-face et l'interprétation irréprochable. Le sujet méritait mieux que ce traitement pompeux.
Abject! Fade! Vaniteux! Le genre d'imposture hollywoodienne que je déteste de toutes mes fibres cinéphiliques. "Crash" évoque pour moi l'un des meilleurs films et le plus dérangeant de Cronenberg. Ce Crash-ci évoque pour moi un spot de la sécurité routière agrémenté d'un message socio-éducatif dégoulinant d'optimisme. Quel excitant programme, n'est-ce pas? Si vous aimez les émissions de Jean-Luc Delarue, ce beau film à message est fait pour vous. C'est le genre de flan étudié pour passer n'importe quelle projection test à échantillonnage ethnique. Je m'explique: pour un film susceptible de léser une communauté, on projettera le film à un "panel" de spectateurs... Mais ici le scenario est tellement canon, impeccable sur le plan politiquement-correct, qu'il pouvait le lancer en toute confiance, je suppose. Sérieux, à ce point d'hypocrisie, c'est limite du cynisme. Le montage alterné des situations dramatiques, comme souvent dans ce genre de "film choral", échoue a dissimuler leur caractère fabriqué, modélisé et surtout lisse à pleurer. Par sa volonté maniaque de placer une résolution, une rédemption, un soulagement au bout de chaque intrigue Haggis ne manque pas son but: son flan tient debout... Un exploit pour un flan si creux. "Yes We Can". Un hymne américain à la fin avec salut au drapeau n'aurait pas détonné.
Le film m'a surpris par l'attribution de l'Oscar, le scénario de destin croisé m'a fortement ennuyée, j'ai pas accroché à ses histoires personnelles, sur fond de racisme, le ton décrit est agaçant, je n'ai pas vue de l'intelligence avant “Gran Torino�, la magie du chef d’œuvre, plutôt de l'invraisemblance qui m'a laissé de marbre.
Un film évoquant les préjugés raciaux. Dans une Amérique confrontée au racisme, ce film nous montre bien qu'un même être humain est capable du meilleur comme du pire.
Une foire aux clichés et aux bons sentiments, voilà ce qu'est ce chef-d'oeuvre en péril. Chaque scène ne peut s'empêcher de jeter à la face du spectateur des dialogues et des situations d'une lourdeur hallucinante. On passe par tous les extrêmes dans un sens comme dans l'autre, zéro subtilité, une émotion forcée par toutes sortes d'artifices grossiers. Non vraiment c'est affligeant, commercial à souhait. Quant aux 3 oscars, ça ne m'étonne même pas...
Voir ce film pour la première fois en 2023, époque où le politiquement correct et la censure ont créé la pire forme d'hypocrisie possible, était surprenant en début de visionnage. Le film montre des gens racistes quelle que soit leur ethnie -ce qui est réel- puis des nuances se font, au fil de l'histoire. Je me disais que je regardais un bon film et pour cause il a été sacré meilleur scénario original, meilleur montage, mais surtout la récompense suprême, celle du meilleur film en 2006 à la cérémonie des Oscars. Arrivé au milieu du film, j'ai commencé à trouver tout cela indigeste. De violence, de bienpensance, de manichéisme. Le film terminé, vraiment c'est beaucoup trop forcé et j'ai fini par trouver ça comique. Un bon gros ratage démagogique avec quand même de bons moments -notamment les deux scènes miroirs avec Matt Dillon et Thandie Newton.
Collision est un film dramatique, fort, poignant, puissant et extrêmement bien joué. Le film permet de suivre différents protagonistes, sur fond de racisme bien ancré en Amérique, et qui verront leur destin se rencontrer révélant ce que chacun voulait cacher ou ne pas dévoiler. Bref : un film choc, faisant réfléchir, et mettant en scène une collision de destins.
Les films où les destins de ceux-qui-ne-se-connaissent-pas-et-n'auraient-pas-dû-se-rencontrer s'en retrouvent changés, finissent par devenir franchement lassants... Pas de scénario, pas de cohésion, juste un fourre-tout de petites saynètes où la grande morale (ré)unificatrice est: un méchant peut devenir gentil (et vice versa). Sauf qu'un monde non manichéen, cela ne signifie pas des êtres à la fois blancs et noirs, mais justement ni blancs ni noirs. Voir un flic humilier une femme et lui mettre complaisamment la main entre les cuisses, puis risquer sa vie pour la sauver le lendemain est tout sauf crédible. La rédemption du méchant-gentil black qui sauve les familles thaïlandaises n'est pas plus crédible... en résumé, un film fouillis, complaisant et à la morale bien simpliste (paradoxal pour qui voulait dénoncer les idées reçues!), et une grande déception pour ce qu'on m'annonçait comme LE film de l'année 2005.
14 997 abonnés
12 689 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 janvier 2025
Meilleur film de l'annèe 2006 à l'arrachè, "Collision" a surpris pas mal de monde en remportant l'Oscar suprême là où beaucoup voyait "Brokeback Mountain" sacrè meilleur vainqueur! Bravo à l'Acadèmie d'avoir couronnè un tel film! Le raconter par le biais d'une histoire qui croise nos peurs et où tout s'emboîte, c'est justement ce qu'a voulu Paul Haggis, scènariste de renom qui a notamment signè "Million Dollar Baby" et "Casino Royale". Dans la tradition, en somme, d'un certain cinèma indèpendant amèricain avec comme trame principale le racisme et ses nombreuses collisions qui viennent nous toucher en plein coeur! Et si l'on ne devait retenir qu'une seule sèquence de ce film choral, ce serait sans aucun doute celle du crash atteignant au fil des secondes une intensitè sans pareil! Six minutes de très grand cinèma où Matt Dillon (de loin sa plus grande performance) et Thandie Newton y sont exceptionnels! C'est brillant, intelligent et hyper bien construit avec une musique envoûtante! Bref, une vraie rèussite...
J'ai bien aimé ce film dont les personnages voient leurs destins se croiser ! l'histoire traite surtout de racisme mais le scenario est plutôt bon même si on reste sur notre faim! les acteurs sont convaincants dans leurs rôles respectifs. 3,5/5