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3,0
Publiée le 25 septembre 2024
Très caractèristique du style de Denys de La Patellière, "Le Tonnerre de Dieu" (1965) a plutôt bien vieilli rèunissant d'excellentes comèdiennes : la jolie Michèle Mercier, la touchante Lilli Palmer! Côtè mâle : Robert Hossein, Georges Gèret et, surtout, Jean Gabin, bourru, parfois insupportable mais tellement humain! Dialogues aux petits oignons de Pascal Jardin fait pour un Gabin souvent rond, paillard et fâchè avec le Bon Dieu qui nous règale avec son bagou habituel! il ne faut voir ce classique des « Films Copernic » que pour son èblouissant numèro d'acteur! Au passage, Gabin donne une claque monumentale à Hossein qui retrouve la jolie Mercier, sa partenaire dans la saga « Angèlique » . Quatrième collaboration du tandem Gabin / de La Patellière, le noir et blanc, le château de Bois Chevalier (44) et la musique de Garvarent! Bref, il y a de quoi prendre son plaisir sans aucune retenue...
Une histoire simple mais très bien écrite, et parfaitement mise en image par Denys de La Patellière. Cette Comédie montre beaucoup d'atouts : Une mise en scène efficace, un scénario bien écrit et un casting parfait ; que demander de plus ? Le réalisateur nous offre des scènes grandioses, les dialogues de Pascal Jardin nous donnent des répliques d'anthologie, un recueil de formules ciselées aux mesures de monsieur Gabin. La distribution est tout autant à la hauteur de ce grand film avec la belle présence de Michèle Mercier, la bonne prestation de Georges Géret et un Robert Hossein que l'on voit trop peu. Quant au maître Jean Gabin, il est comme toujours fantastique dans son rôle de vieux sage, un peu picoleur et un peu fou. Il excelle dans ce rôle sur mesures d'anar philosophe ennemi farouche des injustices.
Bourru (souvent bourré) et misanthrope, aimant les animaux, qu'il a soignés toutes sa vie, et les préférant aux hommes, populo mais chatelain tout de même, Jean Gabin fait tout pour incarner le gueulard anticonformiste et l'anar de droite -même sans Audiard- qui plait à son public. Gabin "gabinise", vampirise le rôle du vieux Brassac et on ne sait plus si on a affaire à Archimède le clochard ou à l'aubergiste de "Un singe en hiver"... Le livre de Bernard Clavel est mieux écrit que n'est réalisée son adaptation par Denys de la Patellière. On ne s'en étonne pas concernant un cinéaste qui s'est souvent vautré dans les adaptations littéraires. Aucune subtilité narrative et encore moins psychologique. Tout est dans les dialogues (de Pascal Jardin), explicité et rarement suggéré. Le vieux Brassac, recueille ou plutôt adopte une jeune prostituée dont on devine que progressivement il en en fait l'enfant que sa femme et lui n'ont pas eu. Le réalisateur enfile quelques incidents au château sans aucune sensibilité ni sincérité et les personnages restent à l'état de stéréotypes. Seule Lili Palmer, dans le rôle de madame Brassac, parvient de temps à autres, par certains silences ou regards, à faire passer une vraie humanité. Comme une antithèse de l'interprétation de Gabin.
C’est connu, Jean Gabin aimait tourner avec des équipes qu’il connaissait parfaitement et notamment avec des réalisateurs avec lesquels il était en totale confiance. Denys de La Patellière était de ceux-là qui tournera six films avec l’acteur alors dans sa deuxième partie de carrière. « Le tonnerre de Dieu » est le quatrième de ces six films, adapté par Pascal Jardin d’un roman de Bernard Clavel (« Qui m’emporte ») et assez profondément remanié pour donner plus d’aspérité aux personnages. Pascal Jardin montre tout son talent pour remplacer Michel Audiard auprès de Gabin en lui servant une mixture verbale tout aussi acerbe et haute en couleur. Notamment pour Léandre Brassac, vétérinaire anarchiste qui noie dans l’alcool son chagrin de n’avoir pas eu d’enfant avec sa femme, interprétée par la toujours excellente Lili Palmer. Ses frasques éthyliques lors de ses virées à Nantes font le délice des habitués du bar où il se rend pour expurger son trop plein de rancœur face à une humanité qu’il ne comprend plus. Un jour, il rencontre une prostituée (Michèle Mercier) qu’il va ramener dans son château et entreprendre d’arracher à son souteneur interprété par un Robert Hossein tout à fait dans le ton ne quittant plus Michèle Mercier son amoureuse à l’écran dans la saga « Angélique marquise des Anges » qui tire alors à sa fin. Le film qui pourrait virer facilement au drame comme très habilement Denys de La Pattelière le laisse supposer pendant une bonne moitié du métrage, s’avère être une étude de mœurs tout-à-fait attachante que l’on nommerait aujourd’hui « feel good movie ». Les acteurs sont tous parfaits quelle que soit la longueur de leur rôle, de Lili Palmer débordante d’amour pour son rustre de mari à Michèle Mercier qui en sus de sa beauté s’accommode parfaitement d’un rôle pas si facile, en passant par Georges Géret en agriculteur fort en gueule, transi d'amour pour la protégée de Brassac, Paul Frankeur en flic débonnaire, Daniel Ceccaldi en curé quasi défroqué ou encore Louis Arbessier en ministre retrouvant en Bressac, le copain d’enfance qui lui filait ses versions de latin. Un film bon enfant diront certains mais qui pourra paradoxalement, remonter sacrément le moral de ceux qui pensent comme Brassac, interprété par un Jean Gabin très en verve, que « tout fout le camp ! ».
Un film plutôt mineur où Gabin endosse une fois de plus le rôle du patriarche, bourru, isolé dans son château de la campagne nantaise. Le scénario est un peu bancal et pas très crédible, avec ce personnage qui recueille tous les animaux perdus, très misanthrope, pour finir par accueillir aussi une fille perdue, prostituée . Bien sûr Gabin, est très bon, jouant sont rôle au Top. Mais le film vaut surtout pour l’écriture de dialogues et de longues tirades, très littéraires , très bien écrit par Pascal Jardin qui s’est visiblement régalé, mélangeant un style entre Audiard , Paul Morand et L.F. Céline, teinté d’un sorte d’anarchisme de droite jubilatoire ( i.e. la superbe tirade face à un ministre de l’intérieur du Général, film daté de 1965 ! ). Le père d’Alexandre était vraiment un scénariste très doué. Michèle Mercier est pas mal, belle et très charmeuse, mais essaye beaucoup de copier B.B. , qui était la grande star à l’époque et venait de finir son fameux « En cas de malheur » avec le même Gabin. Un film au charme désuet, avec une atmosphère de nostalgie pour ces années 60, qui annonçait mai 68.
Un excellent drame que nous offre l'un des réalisateurs ayant beaucoup travaillé avec le grand Jean Gabin, Denys De La Patelliere ! Adapté d'un livre écrit par Bernard Clavel, "Tonnerre de dieu" raconte l'histoire d'un vieillard alcoolique qui est vétérinaire qui heberge une prostituée à l'abri de son Mac qui fait pression au vieux pour la récupérer. L'ancien l'adopte comme si c'était sa fille , prend soin d'elle, lui dont sa femme ne peut pas avoir d'enfant. J'ai trouvé ce film pas mal, peut être pas l'un des meilleurs longs métrages qu'à fait Jean Gabin dans sa carrière, mais j'ai trouvé qu'il y avait de bons dialogues écrit par Pascal Jardin, une histoire qui se suit, une bonne mise en scène du cinéaste Denys De La Patelliere et de très bons comédiens entourant l'irremplacable Jean Gabin comme la belle Michèle Mercier, Robert Hossein, la remarquable Lilli Palmer et dans un petit rôle de prêtre Daniel Ceccaldi. A voir.
Un film qui nous montre une fois encore à quel point le cinéma peut être magique. L'histoire est simple, un brin naïve sans doute, mais c'est beau. Et surtout, ça finit bien ! Ajoutez à cela un Gabin en grande forme et des dialogues aux petits oignons et vous passez un très bon moment.
Jean Gabin emporte le récit c’est évident. Il est le personnage parfait. Fataliste mais prêt à faire changer le monde par ses idées. Les dialogues sont percutants et l’ensemble est intéressant Je suis déçu néanmoins de la tournure optimiste du film. On s’attend à une tragédie en voyant le caractère violent du personnage mais la fin heureuse est un peu surprenante !!!!
Un film qui n'a pas très bien vieilli, au moins sur les aspects montage et jeu des acteurs. Certes le propos est sympathique dans l'histoire de cet ancien véto fortuné, misanthrope, alcoolique et finalement généreux qui prend sous sa coupe une prostituée pour en faire sa fille adoptive avec la complicité ronchonne de son épouse Allemande. mais le film est trop construit autour de Gabin qui fait du Gabin à outrance. L'acteur tire certes son épingle du jeu, mais éclipse du même coup les autres rôles, y compris Michelle Mercier, Robert Hossein et Daniel Ceccaldi dont le jeu est souvent pas suffisamment naturel, Georges Céret, lui est quasiment mauvais
Un film comme on fait plus , un Gabin extraordinaire comme d’habitude un bagout et des dialogues percutant , des fous rires garantis comme un singe en hiver
Un Gabin méconnu et pourtant très réussi. Les dialogues de Pascal Jardin sont savoureux et Gabin est absolument parfait dans son rôle de vétérinaire alcoolique, à la fois bourru et tendre. Un film qui plaira à tous les fans de Gabin qui nous livre ici une excellente prestation.
Pour Le tonnerre de Dieu, Denys de La Patellière réunit un casting solide animé pour les rôles principaux par Jean Gabin, Michèle Mercier, Robert Hossein et Lilli Palmer. L’intrigue se noue autour des deux premiers nommés, vétérinaire misanthrope et alcoolique d’une part et jeune prostituée sous la « protection » du troisième d’autre part. Le duo central ainsi formé constitue un attelage inattendu qui fonctionne bien au regard de leur incarnation et composition respectives. On perçoit sans peine la qualité dans la direction d’acteurs du cinéaste derrière ce succès. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#TD
Un Jean Gabin, bourru à souhait si j'ose dire, et une belle poignée d'acteurs et d'actrices dont la célèbre Angélique, et aussi Guéret et Hossein, avec des dialogues relevés de Pascal Jardin, donne à ce film un peu plat autrement pas mal de force et de rythme. Il n'est pas toujours facile de suivre les monologues du patriarche et de saisir les petites piques de Jardin mais ça fonctionne quand même.
Ca commence en drame et ça finit en comédie/conte de fée. Gabin cabotine en anar alcoolique, loin de la subtilité du Singe en hiver. Les dialogues se veulent de type Audiard en moins bon. Robert Hossein a un rôle qui tourne au ridicule. Michèle Mercier est très belle. Un film d'époque, mineur, dont le petit intérêt est l'annonce du déclin de la France dans les tirades désenchantées de Gabin.
Denys de la Patellière a réuni une belle distribution avec Jean Gabin, Robert Hossein, Michèle Mercier, Georges Géret et accessoirement Lili Palmer dans le rôle de l'épouse ainsi que Daniel Ceccaldi et Paul Frankeur. Le rôle de Léandre Brassac, sied comme un gant à Gabin en vétérinaire bourru et caractériel à la retraite, propriétaire d'un château. Il déclame son verbe avec l'art consommé de l'acteur chevronné éructant ses propos avec délectation en roulant des yeux comme des billes de loto. Dans ce rôle sur mesure qu'affectionnait particulièrement Jean Gabin, les dialogues ont été spécialement écrits pour lui par Pascal Jardin. Intéressant aussi le rôle de souteneur interprété par Robert Hossein, qui dénotait déjà les atouts d'un grand acteur. La confrontation entre les deux acteurs vaut son pesant d'or, les répliques dans la bouche de Gabin font mouche, des tirades similaires à la Audiard, c'est le fin du fin. Lili Palmer en épouse légitime présente une interprétation plus nuancée. Michèle Mercier est plus effacée dans son personnage de prostituée repentie. Quelques scènes mémorables comme celle des chevaux sous l'orage avec Georges Géret renforcent l'impression dramatique que dégage le film. S'ajoute à cela la très belle photographie en noir et blanc de La Patellière et le cadre du tournage magnifique au château de Bois Chevalier en Loire-Atlantique. Cette œuvre, aux contours sentimentaux, eut un succès retentissant tout à fait mérité à sa sortie.