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ASSRANCETOURIX
23 abonnés
308 critiques
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3,5
Publiée le 19 août 2023
Un des meilleurs Maigret, grâce à une des bonnes histoires de Simenon qui raconte un vrai mystère au lieu de se perdre (comme d'habitude ?) dans des études psychologiques ésotériques et invraisemblables. On retrouve cependant l'obsession de Simenon de projeter sur les femmes ses Démons personnels (on lui prête 2000 aventures tarifées) avec le personnage de la Comtesse « cougar -gâteau». Gabin met toute sa puissance dans les dernières scènes en particulier. Certains second rôles sont très savoureux comme Michel Vitold en curé dévoué, Paul Frankeur en médecin médiocre, Robert Hirsch en Gigolo tourmenté. Peut être pas aussi puissant que « Maigret tend un piège » (Jean Dessailly Hallucinant de folie) mais nettement plus que « Maigret voit rouge », tous avec Gabin, le meilleur Maigret certainement avant Harry Baur (« La tête d’un homme »). et bien sur Bruno Cremer, épatant dans la série avec lui comme premier role.
C'est dans une ambiance à l'ancienne très agréable que ce déroule cette enquête. Maigret revient sur les terres de son enfance et y trouve beaucoup de changements... Les acteurs sont bons et l'intrigue prenante.
Deuxième des trois "Maigret" avec Gabin. A nouveau réalisé par Jean Delannoy, ce deuxième opus (les trois films sont indépendants, je précise, aucun n'est la suite de l'autre) est mon préféré, l'a toujours été, ne serait-ce que parce que ce fut le premier que j'aie vu, des trois, et parce que, de mémoire, le roman initial de Simenon fut le premier que j'aie lu de cet auteur (ou alors ce fut "Le Chien Jaune" ? Ah, j'ai un doute... mais on s'en cogne, en même temps). Maigret de retour dans le village de son enfance, dans l'Allier (village fictif, je précise), car la châtelaine locale, qu'il connaît bien (son père - à Maigret - fut régisseur du domaine autrefois) reçoit des menaces de mort. L'intrigue est excellente, les acteurs aussi, à commencer par Gabin qui, apparemment, ne voulait pas faire le film, ne voulant pas se faire "emprisonner" dans un personnage, ne voulant pas faire une série de films. Il se fera cependant convaincre, et ceux qui l'ont convaincu pouvaient se féliciter, car ce deuxième film est sans doute le meilleur des trois. En tout cas mon préféré, ça c'est clair. Czr si on y réfléchit bien, le niveau, ici, est en fait exactement le même que pour l'exceptionnel "Maigret Tend Un Piège", ce qui en fait, encore une fois, un classique absolu du polar français de son époque. Indispensable.
Maigret incarné par Gabin, l’ambiance provinciale des années 50, des acteurs avec de la gouaille et les bons mots d’Audiard. Voilà en résumé ce que propose le film qui vaut plus pour le décorum, son ambiance et sa galerie de personnage que pour son enquête policière. Le film a lui aussi un côté un peu vieillot, un peu pépère qui fait qu’il n’est pas transcendant mais qu’il reste assez plaisant.
"Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre", film franco-italien adapté du roman "L'Affaire Saint-Fiacre" de Georges Simenon et réalisé par Jean Delannoy en 1959. Avec Jean Gabin dans le rôle de Maigret. Dans l'affaire St Fiacre Simenon revient, à travers son personnage, dans une région qu'il connait bien, celles des environs de Moulins (Allier) et de Paray-le-Frésil. L'action s'y passe, bien que la plupart des prises de vue soient faites en région Parisienne. Histoire de meurtre dans la petite ancienne aristocratie rurale endettée. Une enquête où Maigret reviens sur les lieux de son enfance. Un Maigret façon Gabin, le personnage lui-va bien. Un bon noir et blanc. Un bon Maigret.
Un Maigret au schéma très classique rehaussé par des dialogues d'un Audiard performant quoique pas flamboyant, où l'expression filmique se ressent dans de très beaux plans châtelains à la répétitivité monotone mais confortable. Attention toutefois à ne pas vous laisser distraire, car un élément manqué et n'importe qui s'y perd.
On prend le même et on recommence, deuxième Maigret pour Jean Delannoy, deuxième Maigret pour Jean Gabin. Je vérifie aussi Wiki, ici aussi, 31 acteurs...tous connus pas de non-credité. Maigret revient à Saint-Fiacre, village où il a passé son enfance, ici comme dans le premier chapitre, une lettre anonyme ne presage rien de bon. Un Gabin-Maigret magistral, une multitude de "seconds couteaux", une ambiance très roman noir...une autre réussite !
Si « Maigret tend un piège » réalisé en 1958 par Jean Delannoy avec Jean Gabin dans le rôle-titre avait été un succès, les deux hommes ne voulaient semble-t-il, pas remettre le couvert. Ce serait l’insistance des producteurs qui aurait eu raison de leur réticence. Il eût été dommage que « Maigret et l’affaire Saint-Fiacre » ne voit pas le jour, tellement Gabin semble avoir encore mieux endossé le lourd pardessus du célèbre commissaire né de l’imagination de Georges Simenon. Le scénario concocté par Jean Delannoy avec l’aide de Rodolphe-Maurice Arlaud et dialogué par Michel Audiard est en effet parfaitement construit pour permettre au grand acteur de donner toute son épaisseur au commissaire revenant sur les lieux de son enfance afin de venir en aide à la Comtesse Saint-Fiacre (Valentine Tessier) dont il était secrètement amoureux alors que son père était le régisseur de son domaine. La scène d’introduction magnifique entre Jean Gabin et Valentine Tessier donne le parfum de nostalgie que va diffuser tout le reste du métrage qui fera aussi la part belle à une enquête décrivant le monde étriqué qui entourait une châtelaine devenue la proie de tout un aréopage de profiteurs prêts à la dépecer de ses biens. Jules Maigret est forcément très impliqué dans cette enquête qui le ramène à ses rêves d’enfance. Autour de l’acteur complètement investi dans un rôle qui lui va comme un gant, gravitent des acteurs jouant parfaitement leur partition. Michel Auclair, trop souvent sous-estimé et injustement oublié, campe un fils indigne que l’acteur parvient à ne pas rendre complètement détestable en le parant d’un panache flamboyant teinté d’une détresse enfouie dans un regard parfois embrumé. Robert Hirsch, Michel Vitold, Camille Guérini, Serge Rousseau et l’incontournable Paul Frankeur sont autant de vautours tournoyant au-dessus d’un château en décrépitude. On appréciera aussi la courte mais très réjouissante prestation de Micheline Luccioni qui permet à Gabin de se rappeler le séducteur qu’il était avant-guerre. La fin qui rappelle les conclusions d’enquêtes du non moins célèbre Hercule Poirot si elle peut sembler incongrue et un peu trop emphatique ne gâche en rien un film à déguster sans modération.
Un polar noir provincial assez ronronnant mais qui décolle dans une dernière partie "conviviale" à la Hercule Poirot, avec le coup de gueule mémorable de Gabin. 2,75
Un an après "Maigret tend un piège" sortit en 1958, le réalisateur Jean Delannoy retrouve Jean Gabin pour un savoureux polar adapté d'un roman de Georges Simenon, "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre". Le précédent film était dans des décors plus urbains, cette fois, c'est un village de l'enfance du commissaire Maigret, plus campagnarde ou l'homme malin fut sa pipe légendaire enquète, d'abord un suicide du père, puis le meurtre de la fille de la dynastie Saint-Fiacre, avec plusieurs éléments, indices, comportements, suspects jusqu'au dénouement final palpitante. Ici, pas de violence montré à l'écran, tout est construit dans l'enquète avec de très bons dialogues écrit par Michel Audiard et un scénario bien structuré. Jean Gabin est une fois de plus remarquable dans la peau de Maigret et peut ètre le meilleur interprète de la saga cinématographique. Les comédiens qui l'entourent sont excellents. La mise en scène arrive a mettre l'atmosphère captivante qui devient efficace à l'écran. Je le conseille.
L'affaire Saint-Fiacre, c'est le roman principal de Georges Simenon. Là, ce roman je l'avais lu et j'avais vu la version avec Bruno Cremer. Mais là c'est la fin des années cinquante, donc la même décennie que la série de romans, donc filmé au sein du même d'un décor véridique. Un film avec le dialoguiste Michel Audiard. Audiard fait du Simenon. Jean Gabin reste toujours imperceptible, il se démène aisément au cœur de son village natal. Donc des dialogues et une énigme. Pis une scène au grand café de Moulins.
Une brillante adaptation du roman de Simenon. Servi par un Jean Gabin parfait dans le rôle du commissaire, le film déroule son intrigue en s'appuyant sur les excellents dialogues de Michel Audiard. C'est un film fidèle à l'esprit des romans, c'est du policier psychologique qui met en évidence les vilains défauts humains : jalousie, convoitise, lâcheté.... Gabin donne une belle épaisseur au personnage(à mes yeux il reste le meilleur interprète de Maigret, un petit cran au dessus de Bruno Crémer). Il est très bien entouré : Michel Auclair, Paul Frankeur, Robert Hirsch,... Bref un excellent film policier qu'on a plaisir à voir ou revoir.
Encore un excellent Maigret, avec un Gabin qui semble est une réincarnation du personnage créé par Simenon. Un beau noir et blanc dans une ville de province d'une époque révolue. A voir rien que pour decouvrir ce qu'étaient les années 50 en France, 10 ans après la fin de la guerre. C'est une enquête qui sort un peu de l'ordinaire, car façon Agatha Christie/Hercule Poirot. En effet tous les protagonistes se retrouvent dans un même lieu et tous peuvent être coupables.
Bien que Jean Delannoy et Jean Gabin n’étaient pas obligatoirement très enthousiastes à l’idée de tourner un second épisode des aventures du commissaire divisionnaire Maigret, le succès de Maigret tend un piège les a amenés à réaliser Maigret et l’Affaire Saint-Fiacre. On retrouve donc la même équipe aux postes clés que sont la réalisation, le scénario, les dialogues et l’interprétation principale et le résultat est dans la droite ligne du précédent, voire même est un peu supérieur : si le résultat est très classique, l’intrigue de Simenon, les dialogues de Michel Audiard ("C’est quand même pas la mort d’un homme ! – Non mais ça a été la mort d’une femme !") et l’interprétation magistrale de Gabin font le reste. Un bon policier dans la tradition française des années 50.
Maigret enquête sur ses terres natales où l'a convié une vieille amie inquiète d'une lettre anonyme lui annonçant sa mort prochaine. De fait, la comtesse de Saint-Fiacre trépasse peu après. Jean Gabin incarne le fameux commissaire avec une relative sobriété et sa composition est somme toute honorable. Il est au coeur d'une intrigue provinciale modeste et peu spectaculaire spoiler: -jusqu'au dénouement, théatral, où Maigret convoque, comme chez Agatha Christie, l'ensemble des suspects- à travers laquelle Simenon s'applique à décrire l'entourage peu reluisant de la défunte. Son fils, dépensier et endetté (Michel Auclair, cynique), son secrétaire très particulier (Robert Hirsch, fébrile), son médecin de famille négligent (Paul Frankeur) font de possibles assassins, encore que, comme souvent dans ce type d'énigmes policières, les plus suspects ne font pas forcément les bons coupables. A cet égard, on ne sera guère surpris par la révélation finale. Quant à la nature de l'intrigue, elle ne porte pas à une action ou à un suspens haletants. Et ce d'autant moins que la réalisation de Delannoy parait épouser le rythme de la vie provinciale, de telle façon que le sujet manque d'intensité dramatique. Les personnages généralement complexes de Simenon confinent parfois, du fait de l'adaptation de Delannoy, au stéréotype. En revanche, ils témoignent d'une France d'autrefois qui ne manque pas de charme.