Cette adaptation d'une nouvelle de Stefan Zweig (que bizarrement je n'ai pas lue alors que j'ai pas mal traîné dans l'univers de l'auteur de "La Confusion des sentiments" !!!) est la dernière collaboration entre Ingrid Bergman et Roberto Rossellini. Et on ne peut pas dire que ce soit leur plus grande réussite commune... Si l'histoire est plutôt intéressante et que la réalisation est globalement soignée bien que plate par rapport au potentiel du sujet, on ne peut pas dire que les acteurs entourant Ingrid Bergman soient très convaincants ni charismatiques. Autant dire que la comédienne de "Casablanca" vampirise tout sur son passage. A cela s'ajoute une fin en queue de poisson, qui vient après un rebondissement que j'ai vu venir à des kilomètres, qui ne va absolument pas avec le reste du film. On soulignera tout de même quelques séquences réussies qui parviennent à mettre le spectateur en empathie avec la protagoniste comme celle du vol du fusil. Mais d'un tel duo actrice-réalisateur aussi mythique et à partir d'une telle idée de départ, on ne peut qu'être dans l'ensemble déçu.
Ingrid Bergman, actrice incomparable porte presque tout le poids du film. La mise en scène est sobre mais les autres personnages sont quelque peu inconsistants. Quelques rebondissements tiennent le spectateur en haleine mais je trouve la fin bâclée. Dommage.
Après la dispute des deux enfants, le spectateur est forcément conduit vers le dénouement. Je ne suis pas sûr que l’adaptation soit conforme. Ici c’est plutôt d’un « piège » dont je parlerais…. C’est un bon suspense quand même
Un assez bon film de Rossellini. Bien sûr, cela a un peu vieilli, mais il y a encore de très belles séquences (en noir et blanc), et il y a Ingrid Bergman qui domine le casting, mais il y a aussi quelques longueurs, et l'intrigue étant un peu mince, on aimerait plus d'action. Mais, c'est un film, sur le mensonge et l'angoisse (la peur) qui est son corrolaire, la fin est belle : elle va vers ses enfants. Mais que devient alors le (méchant) mari ?
Cela débute comme une conventionnelle histoire d’adultère et de chantage : Irène Wagner (Ingrid Bergman) qui dirige avec son mari (avec qui elle a eu 2 enfants, Frida et Bubin) un laboratoire pharmaceutique allemand, décide de mettre fin à sa liaison adultérine avec son amant musicien. Le scénario inventif permet de sortir d’une histoire petite bourgeoise conventionnelle et l’excellente interprétation d’Ingrid Bergman sauve le film de l’ennui. Ce dernier aurait pu être écourté (malgré ses 93 mn) et l’analyse psychologique du mari aurait pu être plus fouillée. Difficile de retrouver le néoréalisme des débuts de Rossellini, d’autant que l’action aurait pu se dérouler aussi bien en Italie et non en Allemagne [la nouvelle éponyme (1920) de Stefan Zweig (1881-1942) se passe à Vienne en Autriche].
C’est le dernier film que Rossellini réalisera avec Ingrid Bergman (admirable une fois de plus). Le néo réalisme est bien loin dans cette adaptation de Stefan Zweig un peu mélodramatique. Mais le charme opère sur l’ensemble du film, plutôt bien mené, sauf la fin trop convenue. On pense souvent à Hitchcock, ce qui est un compliment. Mais ce n’est pas un grand Rossellini.