Sicario
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Kiwi98
Kiwi98

283 abonnés 238 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 octobre 2015
Avions nous besoin qu’Hollywood se penche de nouveau sur les cartels mexicains ? C’est la question qui englobe « Sicario », surtout après les échecs commerciaux de « Sauvages » (Oliver Stone, 2012) et « The Counselor » (Ridley Scott, 2013) qui se vouaient à ce même univers, quasiment devenu un cliché cinématographique. Armé d’un script signé Taylor Sheridan, Denis Villeneuve, réalisateur révélé aux yeux du monde par son œdipien « Incendies », parvient pourtant à ficeler un thriller d’action purement logique en Terre inconnue. Car si il se base sur le synopsis périmé de la jeune flic idéaliste seule aux mains des roublards des services secrets, « Sicario » parvient à réinventer le genre en se laissant regarder comme une descente au cœur des ténèbres.

Pénombre, désorientation, effroi et séquences explosives, tableau visuel et sensitif, impasse noyée dans l’horreur, la maitrise totale ainsi que l’inspiration de Denis Villeneuve traversent une atmosphère résolument captivante et rendue crédible par la décision d’un réalisme total. Un réalisme conjugué à un thriller épuré, mis en image par une fine étude du montage ainsi que par la sécheresse de la violence et une composition des plans frappante. Une richesse du cadrage s’invitant dans une mise en scène envoutée et envoutante, dévoilant et brisant une barrière fantasmée, prenant les traits d’un contour irréel et donc forcément chaotique.

Visuellement digne des grandes heures d’un Michael Mann, nourri d’une forme purement pétulante et médusée, ce qui se construit est ainsi une nébuleuse au caractère brutal, se confortant également à un point de vue féminin mettant tous les personnages sur un pied d’égalité. Comme il est clairement souligné dans le film, le personnage de Kate, brillamment incarné par Emily Blunt, n’à aucune utilité, sauf celle de rendre l’opération narrée l’égale. Ce qui réduit cette héroïne au banal rôle de témoin projeté dans un bain de sang sans pitié et donc loin d’un argument au plus banal des croquis sexistes. Un bain de sang où trône la complexité, l’ambiguïté d’Alejandro reflétée par nu Benicio Del Toro au sommet de son art et de son charisme, l’intrigue méticuleuse noyée dans l’efficacité de la narration floutée.

Aussi solaire que crépusculaire, « Sicario », étudiant avec acuité les dérives de deux systèmes autoritaires, est aussi un quadrillage manipulateur, impénétrable, enrichie par le soutien d’une bande sonore pulsative, angoissante, tellurique, souvent envahissante autant qu’elle est instantanée et thermique, réfléchissant une tension surchauffée.

« Sicario » n’est en revanche pas exempt de défauts, outre son charisme indéniable, le film ne dégage jamais l’immense envergure qu’il aurait pu développer en étant d’avantage travaillé au niveau de sa trame. Sombrant dans la brutalité et les effets brusques, on en ressort comme si l’on venait de voir un petit film de genre tenu avec un talent improbable. Comme si dans ce jeu d’échec impitoyable, il n’y avait pas de place pour un potentiel approfondissement du sujet, laissant le tout entre des mains vides, avec un Denis Villeneuve qui n’épouse malheureusement pas sa pâte habituelle, tournant également le dos à son originalité sans pour autant nier sa sincérité.

Au final, « Sicario » pourrait se résumer en un seul plan, celui où des soldats, filmés à contre jour, sous les couleurs de l’aube, se confondent physiquement avec le sol obscur, y plongeant petit à petit. Symbolisant visuellement l’ambiguïté du récit, ce plan dissout pose une traversée hallucinée. Malgré ses défauts, « Sicario » laisse s’exprimer son impact et sa grandeur avec une maitrise bluffante pour 120 minutes de bonheur.
gimliamideselfes

3 255 abonnés 3 979 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 octobre 2015
J'avoue que j'y allais méfiant, méfiant... mais intrigué. Je ne savais rien du film si ce n'est qu'il y avait Blunt et que ça parlait du Mexique et j'adore Emily Blunt qui fait partie des actrices qui peuvent sauver un film par leur seule présence : l'agence, looper, ou qui peuvent sublimer un film déjà bon : The Edge of Tomorrow. Et le film est vraiment très bon. Alors j'ai d'un côté envie de dire tout ce qui fonctionne dans ce film, mais j'ai quand même quelques points noirs à soulever et qui concerne Blunt... enfin surtout l'écriture de son personnage, voire même l'écriture "globale" du film.

En fait on est directement pris dans l'action, c'est très violent, intense, mais une intensité plausible ce qui renforce le côté on ne peut plus viscéral du bidule. Et dès que ça bouge c'est juste parfait, intense comme rarement un film d'action a pu l'être, entre l'attente du moment où tout va péter, la musique très bien dosée et la mise en scène plaçant la caméra là où il faut, quand il faut.

Cependant j'ai un petit souci avec le film c'est le personnage de Blunt, alors je sais bien qu'il faut dans ce genre de film un personnage novice auquel le spectateur peu s'identifier, un personnage droit dans ses bottes, etc. Et si Villeneuve joue avec le côté didactique du film en faisant exprès de laisser le personnage de Blunt et du coup le spectateur dans le noir pour qu'on soit comme elle immergé sans avoir toutes les infos qu'il faudrait avoir et encore plus à l’affût de l'inattendu... Mais voilà le personnage de Blunt n'évolue pas... je ne parle pas forcément du fait qu'elle reste toujours un peu à l'écart de l'excellent duo Del Toro/Brolin, mais au niveau morale, elle n'essaye même pas de comprendre. Alors je sais que la majorité des gens ne peuvent pas comprendre et encore moins cautionner ce qui peut se passer dans le film... Mais disons que là elle est juste un peu lourde. Alors ça passe bien car c'est Blunt qui le joue et qu'elle a forcément un côté attachant, mais une autre actrice l'aurait joué, j'aurai eu des envies de meurtres.

Surtout qu'en fait son point de vue est déjà représenté par son partenaire qui du coup est un peu inutile.

Après j'aurai un léger reproche à faire sur le personnage de Del Toro, je n'aime pas forcément l'idée de lui donner un passé explicité. On avait compris, pas besoin de faire perdre l'aura de ce personnage qui écrase tous les autres lorsqu'il est à l'écran. Alors c'est sans doute pour le nuancer, lui donner à la fois un côté humain et montrer l'absurdité du ressentiment, mais disons que c'était prévisible et pas forcément utile. On avait compris sans ça. Après c'est pas "grave" ça n'entache pas la qualité du film, mais ça reste un peu maladroit. Surtout que le reste du film évite de traiter son spectateur comme un imbécile qui ne pige pas sans un gros dialogue bien explicatif. On évite le flashback, c'est déjà ça.
Je n'ai pas trop aimé également tout ce que signifie dans le même genre le dernier plan où on voit Del Toro... Pareil, c'est trop évident.

Du coup c'est plus au personnage de Brolin que je me suis identifié, un type en claquettes qui semble tout prendre à la rigolade et un peu cynique.

J’émettrai des réserves également sur l'histoire parallèle chargée de symbolique sur la famille mexicaine. Pourquoi rompre de manière si grossière le ton du reste du film qui adopte le point de vue de Blunt ? Alors pour la toute fin (ou le passage avec Del Toro), je comprends la rupture du point de vue, même si le plan sur le lit est on ne peut plus dispensable, trop évident et cliché...

Je trouve que ça sort plus du film qu'autre chose.

Reste que le dernier plan même si assez beau ne me semble être là que pour contrebalancer, que pour se dédouaner de l'action des personnages.

Ceci dit ça reste un bon voire un très bon film qui arrive à scotcher au fauteuil, mais pas parfait... loin de là.
lhomme-grenouille

3 466 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 25 décembre 2015
Denis Villeneuve. C’est marrant, mais ce gars a beau n’avoir réalisé que des films qui m’ont soit révulsé, soit ennuyé, je ne peux m’empêcher d’entretenir toujours une petite curiosité à son égard. C’est que le gars maitrise quand même sa forme et ses codes. Un formaliste qui sait faire preuve de retenue et de maitrise, c’est suffisamment rare pour qu’on crache dessus. Seulement voilà, avec ce « Sicario », j’ai rencontré le même problème qu’avec « Prisoners » ou « Enemy ». Voilà encore un film qui s’attaque à un genre, juste pour le reproduire avec maitrise, sans aucune invention aucune. C’est con à dire, mais j’ai beau sentir le pied que prend le gars à construire chacun de ses stéréotypes, à en fournir une belle version épurée et propre, moi ça me laisse de marbre. Ça n’a pas de chair. Ça ne surprend jamais. Ça n’avance pas. Pendant plus de deux heures, « Sicario » déroule ses situations clichées avec pour seul souci de faire ça bien, dans les règles, proprement. Alors je ne dis pas, comme « Prisoners », il y a quelques bons moments ( spoiler: l’assaut mené par Alejandro en fin de film, à défaut de savoir générer une tension, parvient tout de même à se faire iconique et, pour le coup, n’en est pas désagréable à regarder
), tout comme il peut aussi y avoir quelques cabotinages fort sympathiques. D’ailleurs, à ce titre, heureusement que Josh Brolin et Benicio del Toro sont dans la place, car Emily Blunt et Daniel Kaluuya m’ont paru totalement insipides. Mais bon, malgré ces quelques éclaircies, pour moi, l’ennui a été roi. Les petits pics de sommeil n’ont pas été rares et c’est identique à l’entrée que je suis sorti de la salle. Une belle coquille vide que ce « Sicario ». Vivement le film de Villeneuve qui me plaira…
Christoblog

884 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 octobre 2015
Sicario est probablement le meilleur polar de l'année.

Il commence par une scène pleine de tension, d'une incroyable efficacité, qui laisse pantois. La suite est élégante, dense, parsemée d'excellents moments de cinéma. Un procédé assez classique comme les vues aériennes semble dans les mains de Denis Villeneuve se transformer en quelque chose de résolument neuf et inventif.

Le personnage de jeune flic volontaire et inexpérimentée, joué par Emily Blunt, est très attachant. On voit l'évolution de l'histoire à travers ses yeux : autrement dit, on n'y comprend pas grand-chose, et on est le jouet de forces bien plus terribles que ce qu'on imagine au départ.

Les acteurs sont très bien dirigés, avec une mention spéciale pour le grand Benicio del Toro, ici opaque à souhait.

Sur le fond, le film expose d'une façon intéressante les dilemmes moraux auxquels peuvent être confronté les policiers (faut-il faire les bouger les lignes entre ce qui est permis et ce qui ne l'est pas ?), tout en proposant une oeuvre solide, tendue, ramassée. Dans cette optique d'efficacité quasi monastique, le film évite la traditionnelle tuerie finale pour se concentrer sur une fin âpre et séduisante.

Il faut être attentif à la bande-son, qui contribue à donner au film cet aspect légèrement oppressant : bruits sourds et graves, pas forcément en lien avec ce qui se passe à l'écran.

L'impression générale que laisse Sicario est celle d'une fuite en avant sans retour, comme si les personnages glissaient irrésistiblement dans le grand entonnoir du destin.

Une réussite élégante et sans faute de goût.
Cinemadourg

819 abonnés 1 608 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 octobre 2015
Le sujet du film est très sombre : les narco-trafiquants mexicains et les problèmes frontaliers entre les Etats-Unis et le Mexique.
Une jeune recrue du FBI va se retrouver embarquée dans une traque virile à la limite de la légalité contre les gros bonnets de la mafia mexicaine.
Le scénario, grâce à son rythme et son ambiance tendue à couper au couteau, nous tient en haleine du début à fin.
Les interprétations d'Emily Blunt et de Benicio Del Toro sont tout simplement bluffantes et d'une redoutable efficacité.
Du très bon cinéma !
dagrey1
dagrey1

103 abonnés 655 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 octobre 2015
Sicario est le troisième film de Denis Villeneuve que j'ai l'occasion de voir. Le sujet est sombre, dur, comme pour incendie et prisonners, et traité avec apreté et réalisme par le réalisateur. On: note une bonne distribution: benicio del toro, emmily blunt, josh brolin... Le film se déroule à la frontière américano mexicaine, à Juarez. Le thème du film n'est pas sans rappeler Cartel de Ridley Scott même si le traitement de Sicario est plus opérationnel ( essentiellement une opération de démantèlement par la CIA/FBI d'une filière) et moins axé sur une contexte général criminel que le long métrage de Ridley Scott. Petit regret cependant: le traitement du sujet est très analytique, aucune connivence n'est créée entre les spectateurs et les personnages principaux.
videoman29
videoman29

280 abonnés 1 869 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 avril 2016
« Sicario » dresse un portrait brutal et effrayant des tout puissants cartels de la drogue Mexicains. Ces organisations, idéalement installées à la frontière avec les USA, inondent leur riche voisin de tonnes de drogue qu'il est impossible d'endiguer en restant dans la légalité. Voilà, en tout cas, le problème tel qu'il est posé par le réalisateur Québécois Denis Villeneuve (« Prisoners »). Du coup, la lutte est confiée à un groupe d'intervention d'élite dont les membres sont, pour le moins, étranges. Une jeune recrue du FBI est également engagée comme observatrice dans ce curieux « commando » qui va porter la guerre directement en « territoire ennemi ». Outre ses qualités techniques irréprochables, le principal intérêt du film vient de son ambiance lourde et désespérée qui brouille totalement les pistes et empêche de distinguer clairement les « gentils » des « méchants ». On suit les péripéties du groupe à travers les yeux de la jeune policière, totalement submergée par l'horreur des méthodes utilisées par les deux camps. Son sens du devoir est sincèrement mis à mal, tout comme son innocence et sa foi dans la justice et les institutions. Dans ce « monde de loup », où elle n'a aucune place, il n'y a pas de combat entre le bien et le mal mais juste une guerre totale entre deux visions du monde. Le résultat est d'une rare violence et on ne sort pas indemne de cette œuvre puissante mais nauséabonde. Passionnant et réaliste !
GyzmoCA
GyzmoCA

217 abonnés 2 173 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 novembre 2018
On peut se dire que le scénario peut paraitre simpliste mais ceci permet de mettre en lumière la grande qualité de son réalisateur. Denis Villeneuve arrive à faire passer un suspense, des émotions, des interrogations juste avec des mouvements de caméra. Déjà avec Prisoners (moins avec Enemy) il avait réussi un superbe film, avec ce Sicario, il en signe un meilleur.
La scène d'ouverture donne le thème de tout le film : Réalisme, Violence, Tensions et horreur.
Il y a une part de "Traffic" dans ce film.
Benicio del Toro est de plus en plus fort et forme avec Josh Brolin un magnifique duo.

C'est le thriller/policier de l'année ! Haletant et Magnifique.
bolt
bolt

146 abonnés 815 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 octobre 2015
Sicario est un excellent thriller . Le scénario est glauque à souhait. Les personnages sont profonds. Et enfin le jeux des acteurs est impeccable. Bref, un film énorme parfaitement maîtrisé.
Citrouilleman
Citrouilleman

82 abonnés 623 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 octobre 2015
Un film dur, réaliste, avec un jeu d'acteur particulièrement convaincant, notamment Benicio Del tor toujous grandiose.
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

145 abonnés 543 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 septembre 2015
Alors, la seconde d'après, le coup fut tiré. Le moment suivant, la surprise explosa en se propageant, tel un courant d'air libéré par ce spectateur qui avait oublié de prendre ses soins et qui avait ouvert la porte du couloir menant aux toilettes, ratant ainsi un passage clé d'un morceau de l'oeuvre cinématographique de Denis Villeneuve. Un morceau pour lequel il eut le plus grand mal à en tirer quelque chose "d'acceptable" pour son regard critique. Donc oui, le ton de ce film en particulier donne au spectateur un rendu très professionnel, rien que dans ce choix serré des angles ou dans ce scénario faisant prolonger jusqu'au bout le sentiment de danger, qui s'instaure dès une ouverture qui, déjà, fait sauter murs et frontières imposés par la caméra. Le même metteur en scène n’avait pas autant réussi sa sauce « tension » qu’avec le saisissant et (déjà) réussi « Prisoners ». De nouveaux acteurs viennent travailler à ses côtés, Blunt, Brolin et le sommet ultime du trio : l’imperturbable et grandiose del Toro, qui prouve une fois de plus à quel point il peut parvenir dans n’importe quel genre de rôle à se donner au maximum. On contemple du ciel l’organisation de véhicules : le plan de l’armée américaine, alliée de la police mexicaine pour l’occasion, se met en place. Des plans techniques filmés en pleine autoroute, bondée par les carcasses à l’arrêt des citoyens qui se questionnent sur ce qui se passe. Le parti pris est fort, virulent et surprenant : on se retrouve à craindre l’autre face du visage, celle en laquelle on est censé avoir confiance. Les pistes sont brouillés avec brio et grand talent par une équipe technique dont on sent l’investissement, tout est fait pour amener une ambiance singulière, comme dans un brouillard matinal, avec ses gouttelettes d’eau sous pression qui viennent se déferler sur votre visage pour perturber votre vision. Tout est fait pour tenter de donner une autre opinion, et ce en nous insérant de force un regard neuf sous la visière. Le ton est violent dans l’extrême, l’univers, symbolique et sans remords, est à en perdre son souffle. Une oeuvre poignante et réussie, qui possède l’audace de provoquer une polémique lors de sa sortie nationale. Ce qui est, soyons clairs, plus que probable.
celine c.
celine c.

6 abonnés 20 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 13 octobre 2015
La plus grande question que je me pose à la sortie du cinema est : comment ce film peut il avoir une note de 4,1 sur allociné ? Cela me semble surréaliste.

A aucun moment je n'ai ressenti du suspens ou de la tension dans ce film. Pour la simple et bonne raison que le dénouement est connu dès les premières minutes. Ce film est beaucoup trop grossier et rempli de clichés. Pourquoi imaginer toute une histoire pour une fin aussi simpliste ?

Emily Blunt est affligeante et en devient limite énervante. Son rôle se limite donc à pleurer et fumer durant 2h. Elle est le stéréotype de ce qu'on peut voir dans un film portant sur la CIA : une fille niaise et faible, complètement perdue et manipulée par des hommes aux gros bras qui se sentent puissants avec un flingue dans la main.

Aucun personnage ne se démarque de ce film. Et aucun personnage n'est essentiel. On ne peut se raccrocher à personne.

Énorme déception pour ce film de Denis Villeneuve que j'apprécie beaucoup en temps normal.
the_fan_of_inception
the_fan_of_inception

27 abonnés 582 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 12 octobre 2015
Devenu le nouveau chouchou d'Hollywood suite au succès public et critique du délicieusement glauque Prisoners, le canadien Denis Villeneuve signe un nouveau long attendu qui a suscité une vive émotion lors du dernier festival de Cannes, bien qu'il en soit reparti bredouille. Avec Sicario, Villeneuve narre, comme Traffic, Cartel ou Man on Fire avant lui, les conflits frontaliers entre policiers américains et cartels mexicains en prenant le schéma galvaudé du flic intègre incapable de voir ses collègues faire régner la loi et l'ordre de manière brutale et illégale ; le tout porté par un bon trio Blunt – Brolin – Del Toro . Quelque peu sur-vendu lors de sa projection cannoise, Sicario plaît autant qu'il déçoit. En réalité, sa première demi-heure en tous points brillante (conjuguant avec brio tension, sublime mise en scène et photographie ahurissante) éclipse le reste du film. Une fois repassée la frontière mexicano-américaine, le film hésite entre moments de bravoure et séquences d'une inutilité flagrante. Le problème de ce reste de film (à savoir quand même 1h30) est son scénario mutique, Villeneuve préférant s'attarder sur des éléments que le spectateur comprend en quelques minutes au détriment d'éléments scénaristiques qui restent flous jusqu'à la fin du film (motivation des troupes, la présence du personnage d'Emily Blunt). S'il adopte un style visuel agréable et quelques séquences d'assaut brillantes, le tout couvert d'une ironie noire constante, Sicario pêche malheureusement par son côté moralisateur qui semble tout droit sorti de Training Day. Sans être une catastrophe totale, Sicario est de ces films mi-figue mi-raisin qui marche par autant de qualités qu'il pêche par des défauts, ce qui est dommage de la part d'un metteur en scène que l'on suit avec beaucoup de sympathie. Pas le grand thriller prévu, en somme.
Alice025

1 764 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 septembre 2015
C'est un nouveau film assez réussi pour Denis Villeneuve, mais j'en suis ressortie un peu déçue car j'en attendais probablement trop, et le sujet ne m'a finalement pas autant intéressée que celui de Prisoners, ou encore Incendies.
Dans un contexte de lutte contre les cartels et la drogue, la jeune recrue Emily Blunt va se sentir un peu perdue et va découvrir des choses qui vont remettre en cause sa morale et ses valeurs. Le personnage de Benicio Del Toro est sans doute le plus intéressant du film, et la fin clôture de façon magistrale. Je pense que ce film va plaire à beaucoup de monde, il est de bonne qualité, mais ce sujet ne m'a malheureusement pas scotché à mon siège comme je l'attendais, c'est pourquoi je lui accorde une note correcte, mais pas plus.
Requiemovies
Requiemovies

225 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 octobre 2015
(...) Ne boudons pas notre plaisir en s’arrêtant sur la minceur d’un scénario, entre « Cartel » et « Traffic », la surprise de découvrir la vie des narco trafiquants n’est plus l’enjeu. La singularité de l’histoire n’est pas le propos, sa dynamique se situant ailleurs, dans un ensemble de forme et de fond.
Denis Villeneuve créer en permanence cette tension si nécessaire au cinéma d’action ; et pourtant oubliée souvent dans une démonstration de violence graphique. Ici, on marche sur les terres de William Friedkin, on flirt avec le docu-réalité imbibé à la Corona fictionnelle. Tension qui vient en point d’orgue sur plusieurs séquences dont une sur l’autoroute à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. On n’a pas souvenir d’une telle tension permanente et grandiose sur la toile depuis des mois. La notion de florilège n’est pas loin ; et dans un genre exploré à de multiples reprises, difficile de surprendre, ici, la barre se lève jusqu’à l’étonnement. Cette virtuosité s’exprime également dans de simples face-à-face où la rigueur des cadres et des mouvements de caméra ne sont pas le fruit du hasard mais d’une recherche toujours complexe et justifiée dans la composition de ces plans.
Percutant, le jeu des comédiens l’est tout autant, avec Emily Blunt(...)
Dans une narration un peu confuse parfois, le réalisateur trouve toujours le chemin le plus percutant et finalement assure l’ensemble afin de laisser le spectateur souvent scotché à son fauteuil. Colossal, « Sicario » l’est assurément et délivre une vraie atmosphère suffocante dans une virtuosité qui laisse présager le meilleur pour la suite et l’avenir de son metteur en scène. Tant que ce dernier gardera cette liberté d’expression, sans la dictature des studios, on peut espérer le meilleur de sa part. De metteur en scène à virtuose le chemin est parfois très court, Denis Villeneuve après avoir trouvé la ligne de départ, commence sa jolie course. A suivre…
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