Les Aventures de Robin des Bois
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Estonius

4 031 abonnés 5 465 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 août 2015
On comprend assez vite (et heureusement sinon le film serait irregardable) qu'il faut se débarrasser de la vision au premier degré et en accepter les incohérences (un peu comme quand on regarde certaines comédies musicales), et à ce moment-là ça devient parfait. La réalisation est extrêmement nerveuse et frise la perfection, les couleurs sont somptueuses, la musique de Korngold un enchantement, quant à la distribution si Errol Flynn (malgré son côté fanfaron) est bon, Basil Rathbone et Claude Rains campent d'excellents "méchants", Olivia de Havilland est rayonnante de beauté même si son rôle est simpliste. On ne s'ennuie pas une minute, C'est vraiment du cinéma spectacle et du bon
chrischambers86

14 959 abonnés 12 672 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 octobre 2019
Budget colossal, technicolor merveilleux, photographie à tomber, distribution exceptionnelle, mise en scène magistrale, tout concorde à faire de "The Adventures of Robin Hood" un monument du 7ème art qui conserve encore au XXIe siècle toute sa magie! Pour beaucoup, cet immense classique de Michael Curtiz et William Keighley reprèsente la meilleure version jamais tournèe de « Robin des bois » et surtout la quintessence du cinèma amèricain des annèes 30! Scènario simpliste mais diablement efficace et spectaculaire avec des morceaux de bravoure inoubliables! De plus, c'est un classique qui fit entrer Errol Flynn dans la postèritè avec un panache et une allure inègalables! Film de pure aventure, mais avec un certain motif guerrier (la guerre avec l'Allemagne ètait proche), "The Adventures of Robin Hood" peut-être considèrè comme un joyau èternel du cinèma! Pour mesurer les qualitès de cette version colorisèe d'avant-guerre la comparer aux versions de Allan Dwan (1922) ou Kevin Reynolds (1990)...
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 12 décembre 2015
Il faut le dire direct : ce film a pris un sacré coup de vieux (voir Robin des bois avec des collants verts ça peut facilement devenir drôle, malgré le charisme d'Errol Flynn), mais il date tout de même de 1938. De ce fait, on peut dire que pour son époque ce film était assez grandiose et original (le combat final reste encore à l'heure actuelle assez épique quand-même). Étant un film de cette période, qui plus est un film hollywoodien, le ton est très léger, assez enfantin même. On pourrait se dire que ce film est complètement kitch et dépassé, si toutefois il ne débordait pas de charme et s'il n'avait pas un rythme parfait (impossible de s'ennuyer).
Un film vraiment sympa, même si je pense qu'il vaut mieux le voir enfant pour l'apprécier encore plus.
Danny Wilde
Danny Wilde

128 abonnés 502 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 février 2015
La légende merveilleuse et le personnage charismatique de Robin des Bois ont inspiré de nombreuses versions cinématographiques, aussi bien à Hollywood, qu'en Angleterre et même à Cinecitta. Mais en 1938, le Robin des Bois réalisé par Michael Curtiz reste non seulement la production Warner Bros la plus coûteuse de son temps, mais surtout cette version glorifie la célèbre légende sans trop s'encombrer de véracité historique, avec un brio exceptionnel et reste un modèle du film d'aventures médiévales. Le film contient tous les éléments qui serviront à forger le mythe de l'homme en vert : gros château, tournoi d'archers, scène d'amour romantique au bord des fenêtres, bagarre joviale au bâton, glissade le long des rideaux pour échapper aux soldats, perfidie des méchants, ripailles festives des joyeux compagnons en forêt de Sherwood, duel final mythique... bref, tout un assortiment magnifié en multiples morceaux de bravoure. Il y a aussi un casting étincelant avec la morgue de Basil Rathbone , la grâce de la douce Olivia de Havilland, la rouerie de Claude Rains... et bien-sûr la prestance d'Errol Flynn qui s'amuse dans ce rôle de bravache impétueux ayant revêtu collants et pourpoint verts ; son duel frénétique avec Rathbone traversant les immenses escaliers et salles du château de Nottingham, quel grand moment ! L'action trépidante, les décors gigantesques du château, la fabuleuse partition aux notes virevoltantes d'Erich-Wolfgang Korngold, ainsi que le chatoyant Technicolor des tout débuts de la couleur, achèvent de faire de ce film un chef d'oeuvre incontesté qui fait tout le charme du vieil Hollywood. C'est un véritable enchantement qui au fil des années n'a rien perdu de son éclat.
Yannickcinéphile

2 617 abonnés 4 527 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 septembre 2016
Gros classique des années 30, Les Aventures de Robin des Bois est clairement un des must du film d’aventure, simple, flamboyant, efficace et décontracté, bref, il mérite amplement son excellente réputation.
Le casting est impeccable, avec à la fois de très bons premiers rôles et de très bons seconds rôles. Errol Flynn est mémorable en Robin, et il faut avouer que seul un acteur très charismatique et talentueux pouvait endosser ses collants verts et être crédible à la fois ! Brillant, il est épaulé par la charmante Olivia de Havilland dans un rôle un peu discret mais auquel elle apporte toute sa subtilité, tandis que le reste du casting brille par l’excellence des noms. Beaucoup de comédiens de théâtre remarquables de l’époque, notamment Basil Rathbone. C’est vraiment très bien interprété, sans aucun surjeu, surtout au niveau des acteurs comiques du film qui auraient pu en faire des tonnes mais qui s’en tirent finalement très bien.
Le scénario séduit par sa fluidité. Certes on démarre assez vite et du coup on manque un peu de recul sur le personnage de Robin, mais je préfère cela et une efficacité certaine ailleurs, à l’inverse de l’adaptation de Scott ! Rythme percutant, humour et sérieux, romance, cascades, Les Aventures de Robin des Bois est un film picaresque plein de dynamisme, de verve et de charme. C’est un métrage qui vieilli indéniablement bien, parvenant à mêler de nombreuses tonalités sans s’emmêler les pinceaux, et s’avérant aussi divertissant que pertinent du point de vue de l’histoire. Simple, net et précis, je crois que ces trois termes désignent assez bien ce film.
Visuellement c’est là où le métrage reste mémorable. Photographie en couleurs incroyable, décors d’une richesse de chaque instant, Moyen-Age troubadour du plus bel effet, mise en scène ample et dynamique, le tout sur une musique parfaitement dosée et très dans le ton du métrage, il n’y a rien à jeter, le film est magnifique ! Bien sûr si vous attendez un Moyen-Age réaliste c’est cuit, mais le principe même du film d’aventure n’est pas d’être un film historique !
Pour ma part Les Aventures de Robin des Bois figure dans le top des films des années 30, et dans le haut du panier du cinéma en général. C’est le film d’aventure qui fait toujours plaisir à voir et qui peut séduire aussi bien parents qu’enfants. Pas de psychologie boursouflée comme on nous en assène régulièrement dans les relectures de héros, pas de surenchère inutile, pas d’histoire à circonvolution histoire de complexifier outrageusement la matière de base, Les Aventures de Robin des Bois c’est, comme je l’ai dit, l’efficacité, la précision et le talent peut-on ajouter. 5
weihnachtsmann

1 349 abonnés 5 403 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 septembre 2015
Un film magique, réjouissant et splendide et tout simplement parfait. Un divertissement de haut vol avec Flynn magistral entouré d'un casting excellentissime. Les décors, les costumes, le rythme, les combats d'épée. Fabuleux.
Berserk Gatsu
Berserk Gatsu

93 abonnés 184 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 mars 2023
Chef d’œuvre de mon enfance, cette version de Robin des Bois mets la misère à toutes les autres adaptations sorties à ce jour, Errol Flynn est d'un charisme incroyable, la musique et les images sont somptueuses pour l'époque, une merveille de l'âge d'or d'Hollywood.
TTNOUGAT

636 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 février 2016
Dans le genre film d’aventures, ce conte est une perfection et lorsque l’on regarde sa date de tournage, il y a de quoi être stupéfait. Nul ne fera jamais mieux puisque les moyens humains ne sont plus disponibles et que les images de synthèse ne peuvent prétendre à autant d’authenticité. Le voir et le revoir avec les générations nouvelles est un plaisir constamment ressenti. Sa grande réussite est due à l’union de la légèreté apportée par Keighley à la rigueur travaillée de Curtiz. Hasard heureux, je crois que cette bi-réalisation n’était pas prévue au départ. Que dire en dehors de : ne manquez pas ce film riche de tous les sentiments humains, dépourvu de vulgarité, agrémenté d’humour, beau à voir du début à la fin et détenteur de la ‘’magie du cinéma’’. C’était la quatrième fois que Flynn et de Havilland tournaient ensemble et on croirait que c’est une première. Question actions, il y en a en permanence avec des péripéties qui pourraient s’intégrer dans de nombreux autres films d’actions ce qui lui fait perdre un peu de personnalité mais gagner en universalité. Quel cinéphile (qui dit cinéphile dit une personne capable d’apprécier et de restituer un film à son époque de tournage) pourrait critiquer ‘’les aventures de Robin des bois’’ avec des arguments valables en dehors de ses gouts restreints et personnels ? Il ne peut en exister, sauf peut-être s’il a tout oublié de son enfance.6 étoiles.
ferdinand75

619 abonnés 4 065 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 novembre 2022
Un chef d'oeuvre du grand cinéma Hollywoodien. Une mise en scène flamboyante, de l'aventure pure , sans un moment de temps mort. Mais surtout ce technicolor absolument magique et féerique. Beaucoup d 'humour dans les dialogues en anglais, écrit comme une vraie pièce ce de théâtre aux accents parfois Shakespearien . Et puis des costumes incroyables , que ce soit les robes de Mme de Havilland ou les costumes des rois et de la cour , un design exceptionnel, retrouvant le style du moyen âge et en même temps d'un modernité surprenante, on retrouve du Mondrian ou du Vasarely sur certains dessins . Les scènes d'action son parfaites , : le tournoi des archers absolument superbe , où la grande bataille finale au château , un "must" du combat de cap et d'épées. La scène de fête paillarde dans la forêt , rappelle une bacchanale de Bachus , avec vins , rôtis et danse , magnifiquement filmée. Un marqueur du cinéma d'action,
Uchroniqueur
Uchroniqueur

184 abonnés 2 483 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 3 décembre 2020
"Les Aventures de Robin des Bois", version de 1938, réalisée par Michael Curtiz et William Keighley.
Un magnifique film d'aventure des années 30, inspiré de la célèbre légende, avec Errol Flynn, Basil Rathbone et Olivia de Havilland. Un film en technicolor trichrome, magnifique qualité d'image, superbes couleurs, très belle photo et une réalisation de très grande qualité. très bonne musique.
Du beau cinéma à l'ancienne. Décors, costumes (la mode du collant inspirera certainement la série Thierry la fronde), figurants, action, romance, humour, un cinéma généreux et une formidable adaptation de Robin des Bois.
Audrey L

702 abonnés 2 700 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 juin 2020
Oyez, oyez !!! Braves gens et gentes dames, voici venir la version restaurée et colorisée des Aventures de Robin des Bois (1938), et quand on voit le sublime résultat, on dit : merci Arte ! Rare chaîne à "oser" diffuser ce cinéma d'un autre temps (mais pas démodé pour autant !), on ouvre grand les mirettes devant les couleurs qui "claquent" (Oh les beaux costumes !), devant les centaines de figurants qui forment des scènes incroyables, devant Errol Flynn (en collants beaucoup trop moulants) qui est taillé pour le rôle et devant une histoire pleine de bonhommie et rires francs. Quel beau programme ! D'ailleurs, on remarque bien vite que Disney a tout pompé sur ce film pour son Robin des bois, des scènes y étant identiques au costume près. Évidemment, le film est parfois un peu ringard, surtout lorsque les personnages s'esclaffent de rire comme des baleines, ou que toute émotion est très surjouée, mais dans l'ensemble on retombe en enfance et on se régale de ces aventures rocambolesques. Un film en costumes somptueux et très colorés, avec des duels d'épées, et une franche bonne humeur : on redevient des gamins rêvant d'aventures...
SB88
SB88

26 abonnés 1 314 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 5 décembre 2022
Pour un film de 1938, c'est joyeux, amusant, musical et colirisé. Ça ressemble aux jeux dans une cour de recrée, c'est très basique côté histoire mais ça reste sympathique !
3,4/5
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 septembre 2014
Une belle réussite du cinéma d'aventure sans complexe. Le technicolor fait joyeusement péter les écran OLED, tandis que Errol Flynn et la délicieuse Olivia de Havilland se surpassent avec tous les autres interprètes pour nous apporter, rêve, détente complète, une bonne dose d'humour également. Ce cinéma là est finalement inégalé aujourd’hui tout comme la version muette avec Douglas Fairbanks...
Jack G
Jack G

7 abonnés 175 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 mai 2020
30 après sa première apparition au cinéma, le plus célèbre hors-la-loi justicier fait son retour dans l’une des productions les plus ambitieuses des années 1930, signée par la Warner Bros.
Depuis le début de la décennie, le studio a fait sa réputation grâce aux comédies musicales et aux films de gangsters. Mais depuis la mise en application du restrictif Code Hays en 1934, les scènes obscènes et violentes sont bannies du grand écran, et en conséquence, les studios non pas d’autre choix que de se réinventer, en particulier la Warner, qui a fait son succès sur le registre censuré par le Code Hays. Le premier projet du studio en ce sens est le Songe d’une nuit d’été, adapté de la pièce de théâtre éponyme de Shakespeare, dès 1935, avec des acteurs plus habitués aux rôles de gangsters, comme c’est le cas pour James Cagney. C’est un consultant du film qui propose à la Warner l’idée de la prochaine adaptation, celle de Robin des Bois, afin de concurrence la Metro-Goldwyn-Mayer et ses films de cape et d’épée. Mais à la même période, la MGM envisage de poursuivre sur le genre musical de l’opérette, qui fait son succès récent depuis La Fugue de Mariette (1935), en mettant également en scène l’histoire de Robin des Bois. L’ennui, c’est que la Warner possède les droits pour l’opéra-comique et que la MGM possède des scénarios originaux de l’histoire. Un marché est donc conclu entre les deux studios pour que chacun obtienne ce qui l’arrange, à savoir, ce que l’autre possède.
Un premier scénario est rédigé mais finalement abandonné, faute de convaincre la production, notamment en raison de l’absence du personnage de Lady Marian. Après l’engagement de deux nouveaux scénaristes, le script finit par être bouclé. Pour donner à sa nouvelle production toutes ses chances de séduire le public, la Warner adopte le procédé du Technicolor trichrome, une amélioration du procédé original mise au point en 1928 et qui permet pour la première fois de reproduire toutes les couleurs. Malgré quelques réticences de la part du public pendant la première moitié des années 1930, qui trouve que les couleurs sont trop saturées, Disney parvient à exploiter le potentiel de cette nouvelle technologie dans Blanche-Neige et les Sept Nains, son premier gros succès au box-office, en 1937. Dès lors, le Technicolor trichrome devient la norme pour les productions au gros budget, y compris pour Les Aventures de Robin des Bois, permettant de mettre en valeur la multitude de couleurs des costumes et d’apporter une touche de fraîcheur à cette comédie d’aventures.
Initialement, c’est James Cagney, déjà sous contrat avec la Warner, qui est choisi pour interpréter le célèbre Robin des Bois, consacré par la critique grâce à sa prestation dans l’Ennemi public (1931), où il joue le rôle d’un charismatique gangster. Cependant, Cagney entre en conflit avec le studio et abandonne son rôle, laissant la place vacante. La production se tourne donc vers Errol Flynn, fort de son succès dans Capitaine Blood (1935). A ses côtés, la ravissante Olivia de Havilland incarne Lady Marian. L’actrice britannique est déjà connue du grand public puisqu’elle a joué avec Flynn dans Capitaine Blood, mais également dans Le Songe d’une nuit d’été de la Warner.
Adaptée de multiples fois depuis la production de la Warner de 1938, l’histoire de Robin des Bois est très connue mais il n’est jamais vain d’en rappeler la teneur. Au XIIème siècle, le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, parti en croisades, est capturé par le roi Léopold V d’Autriche et exige une rançon. Mais son frère, le prince Jean, refuser de payer et usurpe le trône, aidé dans sa traîtrise par Sir Charles de Gisbourne et le shérif de Nottingham. Face à eux, Robin de Locksley, seigneur saxon et archer redoutable, organise la révolte avec ses acolytes pour sauver les opprimés et rétablir le roi légitime sur son trône.
Doté d’un budget considérable pour l’époque (2 millions de dollars de l’époque, soit plus de 30 millions en dollars d’aujourd’hui) et d’un procédé de film en couleurs particulièrement novateur qui mobilise les 11 caméras de l’époque capables de filmer en Technicolor trichrome, Les Aventures de Robin des Bois ne lésine pas sur les moyens mais n’évite pas les retards dès le début du tournage. Après deux mois, le co-réalisateur William Keighley, conseillé au studio par Errol Flynn, est limogé pour ses mauvais choix et le manque de vigueur qu’il insuffle aux scènes d’action, et remplacé par Michael Curtiz, qui a déjà dirigé Flynn dans Capitaine Blood. Le cinéaste n’hésite pas à reprendre certaines séquences tournées par son prédécesseur et se rapproche même du lieu de tournage de l’adaptation faite par Douglas Fairbanks, en Californie, probablement pour donner un nouveau souffle au tournage.
Considérée aujourd’hui comme un classique du cinéma d’aventures, ce joyeux et naïf long-métrage profite d’une gaieté qui contraste avec la répression sanglante du prince Jean. Errol Flynn, digne successeur de Douglas Fairbanks, éblouit le public avec ses yeux bleus et son sourire « Colgate », au point qu’on puisse avoir l’impression d’être face à un cliché de beauté masculine. Néanmoins, autant enfant joueur et habile que jeune homme charmeur, charismatique et plein de panache, sa prestation crève l’écran et la star montante n’hésite pas à réaliser la majorité des cascades, pour le moins nombreuses et impressionnantes. Quant à Olivia de Havilland, son innocence est assez représentative de l’ensemble du film mais son charme est toujours aussi intact. Les codes de la romance médiévale ne sont pas épargnés, à tel point que cette aventure pourrait très bien surgir d’un conte pour enfants. Quel contraste quand on compare les précédentes productions de la Warner à celle-ci. Le virage est total.
Après la dernière grande adaptation de l’histoire de Robin des Bois au cinéma, avec la version muette de 1922 où Douglas Fairbanks incarne le prince des voleurs dans des cascades de haute voltige, cette nouvelle production est l’œuvre d’un studio en quête de nouveaux thèmes, à tel point que les noms de ses deux réalisateurs ont totalement été oubliés par la postérité. Malgré le retard de tournage et l’explosion du budget de production, la Warner est satisfaite et consciente d’avoir donné naissance à une « super-production » de cape et d’épée capable de rivaliser avec les films du genre de la MGM.
A sa sortie, le film le plus coûteux du studio est un grand succès et impressionne par sa mise en scène et sa photographie, et contribue à l’essor du swashbuckler (genre de littérature d'aventure qui se concentre sur un personnage héroïque qui est habile dans le jeu d'épée, l'acrobatie, la ruse et les idéaux chevaleresques) durant cette période. Ce triomphe dans les salles s’accompagne également d’une reconnaissance lors de la onzième cérémonie des Oscars, où le film est nommé dans quatre catégories : meilleur film, meilleurs décors, meilleure direction artistique et meilleur montage. Malgré la victoire de Franck Capra et de Vous ne l’emporterez pas avec vous pour l’Oscar du meilleur film, les trois autres catégories récompensent Les Aventures de Robin des Bois et font du film le grand succès de la soirée. Depuis, la postérité a confirmé la qualité technique et le succès de ce long-métrage, en le sélectionnant pour intégrer le fonds culturel du National Film Registry et en l’honorant d’une place dans le classement du British Film Institute des films à avoir avant l’âge de 14 ans. Grâce à des décors médiévaux, des costumes chatoyants, des couleurs vives, ainsi que de nombreux figurants et cascadeurs, Les Aventures de Robin des Bois dispose de moyens considérables ayant fortement contribué à son succès. Toutefois, cette comédie d’aventure au ton guilleret et ingénu, bien que considérée comme un chef d’œuvre, ne doit pas être vue avec l’intension de trouver une trame dramatique ou réaliste. Ici, l’important, pour le spectateur comme pour Robin des Bois, c’est de s’amuser.
Charlotte28
Charlotte28

154 abonnés 2 235 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 1 juin 2020
Souffrant par moments d'un humour ou de seconds rôles enfantins et de péripéties rocambolesques, ce film brille cependant par son casting magnétique, son couple romantique et sa musique dramatique. Malgré une mise en scène quelque peu vieillie et une morale trop appuyée, ces aventures demeurent plaisantes tout en s'inscrivant dans une période emblématique de l'histoire du cinéma. Une lecture réussie du mythe de Robin Hood!
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