
Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, Chien 51... Les films à grand spectacle made in France prennent du terrain. Alors que le Festival de Cannes est l'occasion idéale pour annoncer de nouveaux projets, un long métrage de science-fiction se distingue. Son nom, Polaris.
Adapté d'un jeu de rôle
Il s'agit d'une adaptation du jeu de rôle éponyme créé par Philippe Tessier et sorti à la fin des années quatre-vingt-dix. Sur son site officiel, l'éditeur Black Book présente l'univers de façon suivante :
"Dans un futur lointain, la Terre a subi une série de catastrophes qui a rendu impossible la vie humaine en surface. L’homme a dû fuir le monde de la surface, ne laissant derrière lui que quelques usines fortifiées entièrement automatisées lui procurant certaines denrées vitales.
Il s’est réfugié au fond des océans, où les colonies humaines, déchirées par les guerres incessantes, harcelées par les pillards et les prédateurs marins, confrontées à une baisse inquiétante de la natalité, tentent de survivre dans un monde de silence et d’obscurité, où l’oxygène est la plus précieuse des matières premières…"
3 questions au producteur
Alors que le premier visuel a été révélé en couverture du magazine Le Film Français, AlloCiné s'est entretenu avec le producteur Nicolas Bary pour nous parler de ce projet très ambitieux réalisé par Bruno Aveillan.

AlloCiné : Présentez-nous cette adaptation et votre ambition pour ce film qui pourrait révolutionner la science-fiction en France.
Nicolas Bary, producteur : C'est un jeu de rôle auquel j'ai joué lorsque j'avais 16 ou 17 ans. J'ai toujours eu en tête de l'adapter. J'ai pu acquérir les droits auprès de Philippe Tessier, l’auteur de l’univers original. Nous développons actuellement un long métrage, une bande dessinée, une série et un spectacle immersif.
L’histoire se passe sous l’eau après le réchauffement climatique : l’humanité s’y est installée progressivement pour survivre. Deux courants de pensée s'y affrontent : ceux qui veulent réparer la surface pour que leurs descendants puissent y vivre un jour de nouveau et ceux qui pensent que l'on peut s'hybrider mécaniquement ou génétiquement pour vivre en meilleure harmonie avec les fonds marins. Ce sont deux visions du bien qui s’affrontent. C'est une fable écologique, intime et proche des personnages.
Le long métrage est en fin d’écriture : Alexandre Pachulski, Fabien Adda, Sheila Erdmann et moi-même cosignons le scénario. Cela fait deux ans que nous sommes en développement. Bruno Aveillan, grand photographe et réalisateur de publicités reconnu dans le monde entier, est aux commandes.
Quand et où comptez-vous tourner le film ?
Nous sommes actuellement en financement. C'est un film ambitieux avec un budget important. Nous imaginons tourner au studio Lites, situé en Belgique. Il contient un bassin très profond qui permet de tourner des scènes sous l'eau. Le tournage sera majoritairement en studio, couplé avec des prises de vues sous-marines effectuées dans plusieurs coins du monde.
Pourquoi sera-t-il tourné en anglais ?
Nous sommes dans l'idée d'engager un casting international. Bruno Aveillan a lui-même tourné avec beaucoup d’actrices et d’acteurs du monde entier au cours de sa carrière. Nous avons donc écrit en pensant à certains d'entre eux.
Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 16 mai 2025